Le titre de cette chanson résonne presque comme un oxymoron : en effet, quelle antinomie avec les opinions reçues que de considérer que le laboureur, dont la vie quotidienne est emplie d'activités agricoles récurrentes censées accaparer ses considérations, puisse subir les affres d'un spleen réservé d'ordinaire à une élite intellectuelle ! Mais ce paradoxe lui-même semble tout à fait à l'image du conteur Yannick Jaulin.
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Le blues dau bécheùr de moujhéte Pu de boessun
Ét pa que t'as màu
Trjhou penchai
Ché petit ché poe
Tés rengs de reng
Nun nun i te biserae pa
Ét pa que t'as màu
N-at pu de moujhéte
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Le blues du bineur de haricot blanc Plus de buisson
C'est pas que t'aies mal
Toujours penché
Petit à petit
Tes rangs bien alignés
Non non je t'embrasserai pas
C'est pas que t'aies mal
Y a plus de haricot blanc
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Les haricots blancs sont récoltés sous la forme de gousses (= touteas ou toteas) qui sont ensuite rassemblées en grosses poignées (= bichottes) qu'on lie par les racines et qu'on laisse sécher la tête en bas avant de les disposer en gerbes (= tourétes) autour d'un pieu (= pàu) de bois.
Ceux d'entre vous qui ont lu le chapitre consacré à Zidor reconnaîtront immédiatement la chanson Bise me din Norine qui en constitue la deuxième section.
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