A | |
Abounit | Accroupi |
Acatinent | Bientôt |
Agralante | Aimable |
Aisine d' | Aisément |
Anet | Aujourd'hui |
Arognée | D'humeur méchante (Vient de araignée) |
Assarer | Mettre en lieu sûr, à l'abri |
Assoir | Essayer |
B | |
Bailler | Prêter |
Baisante (pas) | Pas aimable |
Baisé (être) | N'avoir pas de chance - Etre victime |
Baloir | Balayer |
Baugit (se) | Se fourra |
Bayaud | Bouche béante (qui est) |
Beudlirant | Crièrent fort |
Begner | Regarder |
Bodets | Veaux |
Boguer | Bayer aux corneilles |
Bogueuille | Coquille |
Bourriquet | Ane |
Bouter | Apparaître |
Bouvit | But (verbe boire) |
Buffe (mettre à la) | Essouffler |
C | |
Cassouiller | Remuer la casse (Casse = boue) |
Charraud | Chemin dans le marais |
Chat-petit | Lentement, doucement |
Cheïe ou Ché | Chien |
Chéti | Chétif - ou désagréable |
Commentage | Ce qui accompagne le pain au repas |
Compliment | Discours |
Confondue | Confuse - Interdite |
D | |
Dampis | Depuis |
Djiler | Glisser |
Djilirant | Glissèrent, introduisirent |
Dret | Droit |
E | |
Eilles | Yeux |
Embarras (faire des) | Chercher à épater |
Emblé (d') | D'enthousiasme |
Embourré | A la fourrure épaisse |
Emouver (s') | Se mettre en mouvement |
Encouvit | Couva l'idée, se mit en tête |
Epoutir (S') | S'écraser |
Evi (être) | Paraître vraisemblable, évident |
F | |
Falli (être) | Ne pas valoir grand-chose (sens propre ou figuré) |
Filée | Ruisseau |
Folloir | Etre atteint de folie |
Fréquenter | Courtiser |
Fringale (la) | Faim |
G | |
Garetter | Cultiver |
Garnicelles | Objets divers de peu de valeur |
Gnâ | Agneau |
Gormait (se) | Se gonflait d'orgueil |
Grolle (la) | Le Corbeau |
Grout | Personnage important ou gros |
H | |
Hardes | Choses (en général) |
Hucher | Appeler - Crier fort |
L | |
Laëte | Lit |
M | |
Méfiout | Méfiant |
Métoirie | Métairie |
Mitan | Milieu |
Mizit | Désormais |
Mouée | Lassée |
N | |
Naète | Nuit |
Nallé | Partir |
Nét' | Né |
O | |
Oméa | Ormeau |
Oséa | Oiseau |
P | |
Péa | Peau |
Pengliet (au) | Suspendu - Accroché |
Pidaïe | Pitié |
Pin-Piné | Pin-pignon ou Pin parasol |
Planche | Terrain rectangulaire allongé |
Podju | Pu (verbe pouvoir) |
Poque | Heurte |
Potet | Canard |
Pouet | Pas |
Pouroux | Peureux |
Promer | Premier |
Q | |
Queut'-queut' (être en) | En effervescence |
R | |
Rabinée | Matinée |
Rapiamus | Causerie prolongée |
Replet | Rebondi |
Repue | Matinée ou soirée de travail |
Resciée | Soirée, l'après-midi |
Rouée | Rusée |
Roule (rouler) | Jouer un mauvais tour |
S | |
Slions | Sillons (cultiver en) |
Saucliette | Sauterelle |
T | |
Tchayré | Aire |
Teurtos | Tous |
Tognoux | Teigneux |
Toupet | Audace |
Tranfle | Trèfle |
Trimballer | Transporter - Se promener |
V | |
Vanter' | Peut-être |
Virouner | Tourner |
Vesounner | Donner un son musical en fendant l'air |
Les Habitants du Marais Vendéen (dit Marais Breton) que l'on appelle Maraîchins, font sonner les consonnes à la fin de tous les mots surtout les T (habitte, buffette, pour habit, buffet) les N et les R, dans la région du Perrier, de Saint-Jean-de-Monts, La Barre-de-Monts - (Panne, vanne, parlère, mangère - pour pain, vin, parler, manger.)
Ils prononcent la diphtongue UN comme s'il y avait un I au lieu d'un U - Exempl. In, commin, brin - pour un, commun, brun.
Ils changent en AAU les finales en AL et en AIL et prononcent comme l'Aoh des Anglais, exemple : Chevaau, maau, portaau - pour cheval, mal, portail.
Ils mettent un A devant l'O dans les pronoms possessifs, exemple : Maon, taon, saon pour mon, ton, son.
La syllabe ON en général se prononce AON (Maonter, pour monter - Moutaon, pour mouton.)
Ils ajoutent la lettre U dans certains mots et la retranchent dans d'autres - (Cop, pour coup ; arrouser, pour arroser ; tot, au lieu de tout ; forche, pour fourche ; froumage, pour fromage ; gousier, pour gosier; ovrage, pour ouvrage.)
L'U est retranché à la fin des syllabes en EAU des noms communs ainsi que des noms propres, l'E se prononce comme un É fermé - Exemple : Chapéa, cotéa, morcéa, Rousséa - pour chapeau, couteau, morceau, Rousseau.
La syllabe ON se change en OU dans plusieurs mots. Ainsi dit-on : souner, pour sonner ; douner, presoune - pour donner et personne.
Les syllabes EN, EM, AN, AM se changent en IN ou IM - pindint, pour pendant, simblint, pour semblant.
L'E muet se supprime dans le corps et à la fin des mots dans la diphtongue EU qui se prononce U - Exemple : fu, feu ; burre, beurre ; sur, sœur ; hure, heure.
A remplace ELLE quand le mot qui suit commence par une consonne. On y joint un L euphonique lorsque la première lettre de ce mot est une voyelle - Exemple : A disait, pour elle disait - Al a sauté, pour elle a sauté.
Il en est de même pour O qui remplace IL ainsi que LE - Exemple : O faut aller, Ol est tard, On peut o crore - pour Il faut aller, Il est tard, On peut le croire.
O tient aussi la place de CE ou ÇA - Exemple : O sera sec, O tourne - pour Ce sera sec, ça tourne.
JE et NOUS sont remplacés par le son Y - Y ferai, Y feront.
Les articles DU et DES font DAU et DAUS - Dau bois, Daus pierres.
Lorsqu'un mot commençant par un C est suivi des voyelles U ou ŒU, ce C se change en TCH mouillé comme le CH espagnol et le C italien - (Moutchio, Tchielo) - Ainsi au lieu de curé, cœur, culotte - on prononce : tchiuré, tchieur, tchiulotte. - Les pronoms démonstratifs, Ce et Celui, Cette, Ceux, Celles, Cela deviennent : Tchiau, Tchia, Tchié, Tchielles, Tchi.
Les syllales en EUX se changent généralement en OUX - Exemple : Morveux, morvoux ; peureux, pouroux ; baveux, bavoux.
La plupart des temps passés en A se terminent en IT - L'avisit pour il avisa - Le tombit pour il tomba.
Les diphtongues suivantes : Moi, toi, loi, roi, foi, pourquoi etc... se prononcent Mo, to, ro, fo, pourquo.
Les mots terminés en ILLE se prononcent EUILLE - Fille, feuille ; Cheville, cheveuille ; Anguille, angueuille ; Faucille, fauceuille.
La syllabe EIL se change en OÏL dans les mots - Soleil, vermeil, abeille, qui font Seloïl, vremoïl, aboïlle.
Toutes les finales en É se prononcent AÏE : Trouvé, trouvaïe ; la mariée, la mariaïe ; acheté, achetaïe etc...
L placé entre une consonne et une voyelle prend le son mouillé comme s'il était suivi d'un I - Place, glace, flaque, gland, blé se prononcent : pliace, gliace, fliaque, gliand, blié.
GU se prononce comme s'il y avait DJ : guère, djiére ; aiguiser, adjiuiser.
Souvent la lettre R est transposée dans les syllabes ER et OUR - Au lieu de Vermine, fourmi, permis, on dit vremine, froumi, premis etc...
Les mots œuf, bœuf, neuf, font u, bu, nu.
Le son OIT se change en ET dans les mots : froid, droit, adroit, endroit, qui font : fret, dret, adret, endret.
La conjugaison des verbes demanderait un trop long exposé. Notons toutefois que :
A l'imparfait de l'indicatif, les 2 premières personnes du singulier se terminent en O - Exemple : Y finisso de travailler pour je finissais de travailler - T'aimos mieux t'arrêter, pour tu aimais mieux t'arrêter.
Il en est de même pour le conditionnel - Exemple : Y parieros que... - pour je parierais que... - Te t'amuseros si... - pour tu t'amuserais si...
Au passé simple, les 3 personnes du singulier se terminent par IT : Y mangit, pour je mangeai - Le mangit, pour il mangea.
La première et la troisième personne du pluriel se termine généralement par IRANS et IRANT - Exemple : Y mangirans, pour nous mangeâmes - Le dansirant, pour ils dansèrent.
Achevé d'imprimé
A Challans,
Par M. Fleury,
Gérant de
L'imprimerie
Charrier, le
11 Mars 1950.
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