J'ai écrit dans la présentation de l'auteur que celui-ci recherchait la synthèse de la tradition et de la modernité : cette chanson en constitue une illustration en modèle réduit, tant il est vrai que si, d'une part, elle appartient pleinement au registre traditionnel, son orchestration rock, d'autre part, la vêt en habits récents.
En dehors de l'extrait proposé, les connaisseurs identifieront pendant un court instant, enchâssée dans la chanson, la mélodie de C'est la fille de la Meunière :
C'est la fille de la meunière
Qui dansait avec les gars
Elle a perdu sa jarretière
Sa jarretière qui n'tenait pas
Qui n'tenait, qui n'tenait, qui n'tenait guère
Qui n'tenait, qui n'tenait, qui n'tenait pas
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Lés vàepres a la mariàie A la mariàie (sis foes)
Yéh (grzelun) !
A la mariàie (sis foes)
A la mariàie (sis foes)
Yéh (grzelun pi regnochajhe) !
A la mariàie (sis foes)
A la mariàie (sis foes)
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Les vêpres à la mariée A la mariée (six fois)
Hè (râle) !
A la mariée (six fois)
A la mariée (six fois)
Hè (râle et ricanement) !
A la mariée (six fois)
A la mariée (six fois)
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En « bon » poitevin-saintongeais, on devrait dire qu'o li faut o, mais traditionnellement, cela finit en -i (Remarque de Vianney Pivetea).
Le « bon usage » du poitevin-saintongeais serait qu'ét o qui l'ençhuloterat.
Nul besoin d'exégèse pour décrypter l'expression meus-mea : on devine sans problème ce qui est signifié sous cette répétition de l'adjectif possessif latin... Selon Yannick Jaulin, « c'est une façon d'imiter le chant latin, mais le méat signifie en français l'orifice quand même. C'est vraiment une carnavalisation de la défloration, mais au moins on parlait de sexe... »
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